
Tu tires ou tu pointes ?
Les 40 ans d’Ozalee, fille de Sépa Phot et Séki Kharéson, se fêtent dans sa bourgade où vit le couple. C’est à Saint-Georges les Ballargeaux, dans la Vienne (86) que la fête se déroule. Les mises en bouche avec l’apéritif, le repas, l’ambiance, les gages… puis vient le moment de faire la sieste, de se balader ou bien de jouer à pétanque. C’est à ce moment que Sépa Phot sort de son coffre de voiture sa triplette avec le cochonnet. Les amis, les convives suivent, tous se retrouvent au bord du terrain pour en découvre. Mais savez-vous d’où provient la pétanque ?
Gentiment, les équipes se forment. Vu les candidats à l’affrontement, trois équipes de triplette se forment. Les rôles partagés, la hiérarchie installée, la partie peu enfin commencer. C’est au tour de Sépa de lance sa boule pour coller au plus près du cochonnet. Bien loin de son terrain habituel de Nogent-le-Rotrou, il s’accommode.
Une histoire particulière, du nord au sud de la France
Les tentatives de déstabilisation s’enchaînent. Ozalee s’amuse à se positionner dans la ligne de mire de son père, pour le désorienter. « Je n’ai jamais vu ça », souffle Sépa, le sourire aux lèvres. « D’ailleurs, sais-tu, ou connais-tu l’origine ce la pétanque », s’enorgueillit Ozalee. « Alors là tu me poses une colle », répond-il.

Au temps de l’Empire romain, le jeu de boules aurait été introduit en Gaule. Elles passent d’une fabrication en argile, en pierre, en bois puis à notre ère en acier. À la Renaissance, la noblesse s’empare du jeu à l’identique du bilboquet, comme du jeu de paume.
Chemin faisant, elle prend racine dans le sud-est comme dans les frasques de Marcel Pagnol. Pourtant au XIXe siècle, chaque région de France y va se son grain de sel. Elles introduisent une variante d’usage. Dans la cité des gones, la Lyonnaise se développe. Les méridionaux, pour ne pas dire les Marseillais se passionnent pour la longue ou jeu provençal. La naissance officielle date de l’année 1907, à La Ciotat. Jules Hugues dit « Lenoir » propose de s’ancrer au sol, avec les « pieds tanqués ». Le nom est dérivé de l’expression provençale « pèd tanca ».
(Crédits : joelARFIjoel/Pixabay)
Ce choix s’explique par une légende qui raconte que Jules Hugues, passionné de provençal, souffrait de rhumatismes l’empêchant de jouer en prenant de l’élan. Le premier concours officiel, se déroule trois années plus tard à La Ciotat, sur le terrain du café « La Boule Étoilée », alors dirigé par les frères Ernest et Joseph Pitiot. Depuis la création, en 1959, les championnats du monde sacrent très régulièrement la France.