lundi, mars 18, 2024
Le saviez-vous ?

Quelles sont les escroqueries les plus courantes sur le WEB ?

Les fuites de données sont une manne financière en devenir pour les escrocs et cyberdélinquants. Les personnes malveillantes surfent sur les annonces des géants du WEB, mais pas seulement. Ils se servent de fausse loterie, du chantage à l’amour, des remboursements, des appels de sois disant votre banque. Ainsi la recrudescence d’arnaques ou tromperies fleurit. Mais quelles sont-elles ? Comment opèrent-ils ? Comment s’en prémunir ? Que faire lorsque vous avez innocemment ou sans prêter attention « cliqué » sur le lien ?

« Vous avez gagné le gros lot » ou « Vous héritez de votre oncle Américain », ou etc. Toutes les possibilités pour vous arnaquer existent. Ils jouent avec vos sentiments, comme un commercial vous vend une cafetière sans vous parler du produit. Ils usent d’une ingénierie sociale, de l’OSINT à vos dépends, bref chaque année de nombreuses personnes en France sont victimes d’escroquerie par courrier électronique ou SMS.

Le top 5 des escroqueries en France

Plus les vecteurs d’attaques sont nombreux, plus la probabilité d’une réussite augmente. Les plus courantes sont l’arnaque à la carte vitale, la vignette Crit’Air, le faux procès-verbal via ANTAI, le vishing, les faux chèques de banque de France, qui peut engendrer une sixième : le « spearphishing ». Mais comme disait Albert Einstein, « il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. » Les cyberdélinquants s’appuient sur la méconnaissance et la crédulité des utilisateurs.

La carte vitale est un élément essentiel de chaque Français. Mais depuis la cyberattaque de #Viamedis et #Almerys, et la fuite de 33 millions de numéros de sécurité sociale uniques, la recrudescence des tentatives de fraudes est possible.

Quid des tentatives de phishing ? Comme explique Damien Bancal sur Zataz « cela demanderait beaucoup de temps et d’énergie à un pirate que de regrouper d’autres données, via les réseaux sociaux par exemple. Pas sûr que l’opération soit rentable pour lui. » Donc l’usurpation d’identité semble plus accessible, il faut donc rester sur ses gardes, sans omettre une vigilance sur vos courriels, SMS et appels téléphoniques.

(Crédits : Interpol)

De très près suit la fameuse vignette Crit’Air. Parfois des prix exorbitants fleurissent. Alors que le tarif actuel est de 3,77 € en sus de l’affranchissement. Concernant le monde de l’automobile. Les tentatives d’arnaque aux faux PV sont nombreuses. Les délinquants se font passer pour l’agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) via SMS.

Le monde de la banque touché

Un nouveau mot est à inclure à votre lexique, le « Vishing ». Contraction de deux termes anglais Voice pour voix et phishing pour hameçonnage. Imaginez, il est 16 h 45, votre conseiller bancaire vous contacte. « Monsieur X, nous avons détecté des mouvements suspects ce matin. Un virement de 500 € en direction de la Côte d’Ivoire via Western Union ».

Ledit conseiller vous confirme vos civilités pour vous conforter dans la véracité de l’échange. Une fois fait, il vous invite à vous rendre sur l’application de votre banque sur le smartphone. Il vous demande d’annuler le virement avec insistance.

« Stop !!! C’est une arnaque ».

Votre banquier n’a pas besoin de vous pour annuler une transaction. Il peut de son ordinateur, avec l’aval de sa hiérarchie l’effectuer. « L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiements (OSMP) a relevé une hausse de 9 % des fraudes aux virements en 2022 », explique Le Revenu.

Ces fraudes constituent plus d’un quart des préjudices financiers, soit une somme totale de 1,19 milliard d’euros. Les principales victimes sont bien entendu, les particuliers et petites entreprises.

Le Parisien apporte des chiffres précis. « Déjà, en 2022, le préjudice avait atteint 340 millions d’euros (+ 27 % en un an). Et au 1er semestre 2023, la facture grimpe déjà à 203 millions d’euros, selon la Banque de France. »

(Crédits : Ralph Altrip Germany/Pixabay)

Une conférence en ligne de Cybermalveillance en partenariat avec l’UFC-Que Choisir et l’Association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel (AFCDP) traitait d’une conférence. Son titre : « Une fraude bancaire toutes les 4 secondes : et si demain, c’était vous la victime ? » Les vecteurs sont multiples : courriel et SMS frauduleux, fausses applications, usurpation d’identité, spoofing, fraude au conseiller bancaire…

Les désormais « classiques »

Les tentatives hameçonnage (ou phishing) concernent plusieurs milliers de Français chaque année. Ils usent de ruses. En se faisant passer pour des sites gouvernementaux, ou d’organisations ayant pignon sur rue, ils veulent vous voler.

Vous les avez sûrement vues passées dans vos boîte aux lettres électroniques (BAL) dans les indésirables, spams… Un message bienveillant vous indique que votre Cloud est plein, que l’espace de Google Drive est épuisé. Vous êtes en retard pour payer votre contravention.

Un commissaire de police belge vous envoie un courriel, dans votre BAL. Une invitation à vous rendre à l’Hôtel de police pour des affaires de pédophilies, de détention d’images pédopornographiques… ou vous pouvez payer une forte somme, pour éviter l’embarras.

« Votre livraison de colis a échoué ! » Vous devez payer des frais supplémentaires pour recevoir le fameux colis. Aujourd’hui, nous regardons nos courriels de plus en plus sur notre smartphone, ou ordiphone, avec les risques que cela comprends.

(Crédits : Anna/Pixabay)

En cas de doute ne cliquez pas sur les liens contenus dans le courriel, ne scannez par le QR Code, accédez par le moteur de recherche de votre ordinateur ou de votre smartphone. Mieux, contactez directement votre banque, assurance… bref celui qui vous contacte, sans passer par le lien, SMS. Pour le reste la Task-Force nationale de lutte contre les arnaques se mobilise et publie un guide de prévention contre les arnaques au format PDF (Portable Document Format), et les conduites à tenir pour connaître vos droits « Ça n’arrive pas qu’aux autres ! »

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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