Il y a cent ans… la relativité faisait salle comble
La deuxième leçon d’Albert Einstein, prix Nobel de physique 1921 « pour ses services rendus à la physique théorique, et en particulier pour sa découverte de la loi de l’effet photoélectrique », a eu lieu au collège de France, en présence d’initiés. Une sensation de huis clos, car la salle ne pouvait admettre que les seuls convives. Langevin, responsable de l’organisation avait envoyé trop d’invitations. Si bien, que malgré le carton en bonne et due forme, certains retardataires se sont vu refuser l’entrée de l’auditoire.
C’est dans une stricte intimité toute relative, que le physicien allemand a pu échanger avec les hôtes, car n’en déplaise à la relativité, personne de plus ne pouvait plus y loger. Les objections du Collège de France ont sans doute tenu en haleine les auteurs, tant le principe de la relativité défraie la chronique des connaissances. Le côté cocasse de la chose est que les autres conférences devraient se dérouler dans des salles plus petites encore. Le journaliste du Figaro Fernand Rigny s’amusait de cet effet.
« Dans les temps passés, alors que l’univers semblait obéir aux lois de Copernic, de Galilée, de Newton, et que l’on croyait ces lois éternelles, la réponse aurait été celle-ci : cherchons une salle plus grande ! » Seule certitude, c’est l’incertitude, car avec Albert Einstein, personne ne sait plus si l’univers est infini, si la Terre tourne, si les salles ont quatre dimensions ou davantage. Pour la prochaine, l’attente est réduite à cet expédient : envoyer moins d’invitations, s’amusait Fernand Rigny.
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