
Qui est le plus haut : la puce ou le kangourou ?
Dans le sport moderne, particulièrement dans l’athlétisme, il existe les épreuves de saut en hauteur, en longueur, à la perche et le triple saut. Si Javier Sotomayor détient le record du monde avec 2,45 mètres, chez les femmes c’est Yaroslava Mahuchikh qui culmine avec 2,1 mètres. Pour autant, ces hauteurs sont relatives. Si nous mettons en contraste l’incomparable, que se passe-t-il ? Entre la puce et le kangourou, qui saute le plus loin, toute proportion gardée.
L’être humain est un mammifère doué d’une certaine intelligence et aussi de capacités physiques. Mike Powell détient le record du saut en longueur le plus grand à 8,95 mètres, ce depuis 1991. Galina Chistyakova s’affiche quant à elle avec 7,52 mètres. L’Homo sapiens que nous sommes reste un géant face à la puce. L’ingéniosité de nos prothèses, de nos trampolines et de notre capacité à observer, comprendre et mesurer les exploits des autres espèces fait notre force.
Un saut de puce
Quand on pense aux plus grands sauteurs du règne animal, on imagine sans peine le kangourou bondissant à travers les vastes étendues australiennes. Mais derrière ce mastodonte à la queue musclée se cache une autre star du saut. Elle est bien plus discrète, parfois même dérangeante : la puce. Minuscules, invisibles à l’œil nu lorsqu’elles bondissent, ces acrobates (parasitaires) pourraient bien battre les géants australiens… à leur échelle bien sûr. Mais qui possède le meilleur saut : le kangourou ou la puce ?

Un mode de déplacement qui ne manque pas de rebond. Parmi les quarante-cinq espèces, quatre se détachent. Le kangourou, qu’il soit géant, gris, roux ou antilope, bondit. Le roux avec ses 1,80 mètre pour 90 kg s’impose. Le kangourou antilope mesure 1,2 mètre pour 37 kg. La couleur du mâle est rousse, tandis que la femelle se pare de gris.
Ils tirent leurs forces de leur queue, ce qui n’est pas le cas de tous les mammifères. En pleine saison de rut, les combats de boxe sont légion pour départager les prétendants. Ces marsupiaux peuvent atteindre les 25 km/h et produisent des bonds de 1,90 m de long. En cas de danger, la hauteur passe à plus de 3 m de haut et 9 m de long, pour filer à 80 km/h sur 2,5 kilomètres. Usain Bolt, quant à lui, sprinte sur 100 m à près de 38 km/h seulement.
80 km/h sur 2,5 kilomètres
Pour autant, la meilleure défense est l’attaque. Les marsupiaux assènent de coups leur adversaire, et tentent par ruse de les attirer dans de l’eau pour les noyer. Si la genèse des sauts est, selon la piste des chercheurs, possiblement identifiée, le kangourou ne peut se pouvoir en arrière. Sa très lointaine cousine australienne, l’émeu, ne peut non plus se déplacer en arrière.
Saviez-vous que le nom de kangourou, selon la légende, vient d’une incompréhension de communication ? Les Européens demandèrent aux Aborigènes en Australie comment s’appelait cet animal. Ils répondirent « kangaroo ». Ce qui se traduit par « je ne comprends pas ». Le terme est ensuite resté, car les Européens pensaient qu’il s’agissait du nom de l’animal. (Crédits : Valeriia Miller/Pexels)
En Australie, le kangourou est appelé « boomer », tandis que la femelle est appelée « flyer ». Cette dernière possède une poche maternelle faite de muscles. Elle peut à loisir se tendre et se resserrer pour éviter que le petit kangourou ne tombe. Car, suite à une période de gestation de 30 jours, un embryon d’environ 2 cm à sa naissance se développe dans cette poche. La fameuse poche couvre les mamelles et sert de couveuse pour les petits kangourous, jusqu’à 9 mois.
La puce, minuscule mais redoutable
Cet insecte est redouté, voire détesté. Même le meilleur conseiller en communication peinerait à redorer son image. Malgré sa fascinante biomécanique, la puce provoque chez l’humain un sentiment de dégoût et de démangeaison quasi instinctif. Ce parasite hématophage privilégie les lieux où se cocooner : parquet, lit… Elle aime se faufiler dans les replis du linge ou du pelage animal. Elle fut l’un des vecteurs de la peste bubonique, via la bactérie Yersinia pestis transmise par les rats.
Mais nous nous intéressons ici à la biomécanique de cet insecte. Ne mesurant que 2 à 3 mm, la puce saute sans prévenir. Elle peut bondir jusqu’à une moyenne de 32 centimètres en longueur et 20 centimètres de haut. Rapporté à sa taille, cela équivaut à un être humain mesurant 1,8 m qui sauterait près de six piscines olympiques (288 m). Et en hauteur, il pourrait du sol atterrir sur le toit de la plus haute des Tours Duo, dans le XIIIᵉ arrondissement de Paris.
Comment est-ce possible ?
Grâce à la résiline. C’est une protéine élastique présente dans ses pattes arrière. Cette substance agit comme un ressort microscopique, libérant une énergie colossale en une fraction de seconde. Le saut est si rapide qu’il est impossible à suivre à l’œil nu, ce qui rend la puce si difficile à attraper…
Et l’être humain dans tout ça ?
Il se positionne très loin derrière. Une athlète d’exception telle Galina Chistyakova (7,52 m le 11 juin 1988) ou Mike Powell, recordman du saut en longueur (8,95 mètres en 1991), restent des géants modestes face à la ridicule puce, qui bondit jusqu’à 160 fois sa taille en longueur, et 100 fois en hauteur. Même les meilleurs athlètes ne possèdent pas de telles dispositions biomécaniques.
(Crédits : Centers for Disease Control and Prevention – CDC – / Janice Carr/Wikipedia)

Ce qui fait notre force ? L’ingéniosité de nos prothèses, de nos trampolines, et surtout… notre capacité à observer, comprendre et mesurer les exploits des autres espèces. En prenant en compte les proportions, la puce saute le plus loin et le plus haut des deux. Mais, dans le contexte, rien ne sert d’avoir de telles dispositions hors de son milieu naturel.
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