Le cyclone Belal est passé sur la Réunion, mais qu’est-ce qu’un cyclone ?
Partout dans le monde la Presse a couvert le passage du cyclone Belal sur l’île de la Réunion ainsi que de l’île Maurice. Le message des autorités était explicite avec le passage en alerte violette. Quelles conditions sont nécessaires pour leurs formations ? Qu’est-ce que la chaleur océanique, l’évaporation et la convection ? Enfin les forces en action de la rotation Coriolis à la structure en couches ? Pourquoi le phénomène Gilbert a-t-il changé la façon de procéder face à cette force de la nature ?
Le bilan est de trois personnes mortes suite au passage du cyclone Belal. La préfecture de la Réunion a annoncé à midi heure locale, 9 h en métropole la levée de l’alerte rouge. « Le cyclone Belal est désormais à plus de 255 km au sud-est de La Réunion. Il ne représente plus une menace pour notre territoire. Les conditions météorologiques s’améliorent ce mardi, même s’il faut garder une certaine prudence, avec des rafales de vent possibles jusqu’à 80 km/h dans les Hauts et 70 km/h sur le littoral », communique la préfecture.
Qu’est-ce qu’un cyclone ?
Selon le dictionnaire de l’Académie française un cyclone est une « perturbation atmosphérique qui s’établit autour d’une zone de basse pression, et qui se déplace en tournoyant sur elle-même. » Comme pour le rhum, l’appellation est différente en fonction de la région. L’ouragan (Cyclone tropical) dans la région des Caraïbes, de la mer des Antilles et du golfe du Mexique et le typhon dans les mers de Chine et dans l’océan Indien. Mais comment se forment-ils ?
Les conditions propices au développement
La genèse des cyclones repose sur un savant mélange de plusieurs ingrédients. Une température de surface des mers et océans d’au moins 26,5 °C. Elle agit comme un détonateur. L’énergie thermique, dégagée par ces eaux chaudes, devient l’étincelle provoquant le processus complexe de la formation cyclonique. Les cyclones, ces géantes manifestations atmosphériques, tirent leur énergie vitale des échanges de la température des mers et océans, du taux d’humidité et de l’instabilité atmosphérique.
En premier lieu, le chaud et le froid amorcent une danse complexe et dévastatrice. La chorégraphie use de la chaleur comme un catalyseur, propulsant l’atmosphère dans un ballet de transformation énergétique.
C’est l’évaporation, qui fait que l’air chargé d’humidité s’élève. Il amorce un cycle de convection. Ces mouvements créent des zones de basse pression, les antichambres des futurs cyclones.
La convection se met en marche. Elle représente le cœur de l’énergie cyclonique. L’ascension alimente la terrible machine. Les premiers tourbillons se forment, ces derniers deviennent éventuellement des cyclones. La convection effectuée, c’est la force de Coriolis qui entre en jeu. Cette force dévie la trajectoire d’un objet en mouvement à la surface d’un objet en rotation.
(Crédits : Zoom Earth)
La force de Coriolis
« Elle s’applique en particulier sur la Terre à tout corps en mouvement, par suite de la rotation de notre planète autour de l’axe des pôles », souligne le CNRS. Elle est maximale aux pôles et nulle à l’équateur. L’air en déplacement est dévié par la force de Coriolis, initiée par la rotation de la Terre, qui provoque le mouvement caractéristique des cyclones.
La structure en couches émerge alors avec la montée de l’air chaud et humide. La convection atmosphérique donne naissance à des bandes nuageuses spiralées, cela forme la deuxième couche du cyclone.
Au cœur du système, la troisième couche se développe. L’air continue sans cesse de s’élever et de tourner autour du centre du cyclone, créant l’eye-wall, une zone de vents violents. Au centre de ce dernier, l’œil du cyclone forme la quatrième couche, caractérisée par « des vents calmes et un ciel relativement clair ».
En raison des rafales très violentes qui les accompagnent, pouvant dépasser les 300 kilomètres par heure, ils provoquent des dégâts considérables. Ils peuvent être accompagnés de pluies torrentielles et provoquer des vagues de submersion particulièrement destructrices.
(Crédits : 12019/Pixabay)
Ces phénomènes météorologiques sont régis par une échelle dite de Saffir-Simpson. Comme pour les tremblements de terre au Japon, les habitants apprennent à s’accommoder de Dame nature.
Les plus gros cyclones
Lorsque le cyclone atteint la terre, les dégâts sont toujours conséquents. Leur classification, l’impact sur la population et les infrastructures offrent un classement du moins destructeur au plus puissant.
Le typhon Haiyan aux Philippines, le 8 novembre 2013 est répertorié comme le plus puissant des cyclones tropicaux. Ses vents ont atteint 315 km/h. Sandy touchait le 22 octobre 2012, les Antilles et la côte est des États-Unis. Les dégâts avaient été estimés à 52,5 milliards de dollars.
Quand Katrina dans le golf du Mexique causait 100 milliards de dollars de dégâts le 29 août 2005 Nargis a dévasté la Birmanie. Les vents violents de 227 km/h causaient la mort de 140 000 personnes. En Chine, Nina le 5 aout 1975 provoquait le décès de 229 000 personnes, avec des vents à plus de 250 km/h. Le Bangladesh détient le triste record du nombre de personnes décédées, officiellement leur nombre est estimé entre 224 000 à 300 000, mais l’officieux atteindrait le demi-million.
L’échelle de Saffir-Simpson a été développée en 1969, du nom des deux chercheurs.
(Crédits : Keraunos)
L’ouragan Gilbert est un cyclone de niveau 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. Il est hors norme car la pression relevée est la plus basse jamais mesurée dans l’hémisphère nord, avec 888 hPa. Il est apparu le 8 septembre 1988 pour disparaître le 19. Il a été qualifié de tempête du siècle. La raison les nombreux records enregistrés : Il s’agit notamment de la taille, de la rectitude de la voie, de la pression atmosphérique, des précipitations et de l’énergie totale.
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