Il y a cent ans… l’armée fasciste de Mussolini à Bologne
Sous l’ordre de leur leader, le 2 juin 1922 les fascistes italiens se pressaient à Bologne. L’histoire raconte les prémisses d’une catastrophe annoncée. Ils arrivaient par bandes, à bicyclettes méthodiquement. Des escadrons venant de Parme, de Mantoue et de l’Apennin toscan s’ajoutaient à ceux de Ferrare et de Modène. Au cœur même de ce rassemblement, une opposition entre les socialistes et les organisations agricoles soutenues par les fascistes de Benito Mussolini.
La difficulté de résolution était de prendre des mesures de répression, mais surtout d’éliminer les raisons du conflit, sans compromettre les intérêts de la production paysanne. À la suite de la Première Guerre mondiale, la vie est dure et compliquée en Italie comme partout ailleurs. Ainsi, les fascistes comptent dans leurs 300 000 hommes de nombreux jeunes de la classe dite moyenne que la guerre a privés de leurs moyens d’existence. Sans travail, le plus clair du temps, intégrer une telle organisation permettait de toucher la solde réglée aux organisations fascistes par les associations anti-travaillistes, donc de vivre ou survivre bon gré, mal gré.
Aux portes de Bologne, les troupes mussoliniennes s’installaient en campement quasi militaire, avec des quartiers généraux, où les précieux soldats touchaient leurs soldes. Leurs transparences s’arrêtaient à ce point. La provenance des fonds et les organisateurs militaires étaient cachés au public, strictement. L’attroupement de Bologne est une action de répressions suite à l’action de la Chambre. Le vote du parlement invalidait les députés n’ayant pas atteint l’âge légal. Sauf que les députés visés appartiennent presque tous à la droite fasciste de Mussolini.
La presse qui doit être critiquée chaque fois doit être le quatrième pouvoir d’une démocratie. Le leader des chemises noires l’avait compris. Le comité fasciste d’Imola, chef-lieu d’arrondissement de la province, établissait une surveillance des journaux arrivant dans la ville. Tous ceux qui avait ne serait-ce qu’une ligne défavorable était immédiatement confisquée et brûlée, piétinant la « Liberté de la Presse », car dans tous conflits, la communication reste le nerf de la guerre.