lundi, mars 18, 2024
Le saviez-vous ?

Il y a cent ans… la famine tuait en Russie

La famine qui a sévi en Russie de 1921 à 1922 effrayait les populations françaises et les journalistes qui relayaient des épisodes de survie du peuple russe. La principale cause est la sécheresse de 1921 qui toucha les régions tempérées de l’hémisphère nord de l’automne 1920 au début du printemps 1922. À Paris, il ne tombe que 267 mm de pluie dans l’année, ce qui en fait l’année la plus aride du XXe siècle, loin devant 1976 avec 440 mm. Entre le 20 mai et le 17 juillet 1921, il ne pleut que 18,6 millimètres.

La seconde raison est anthropique, avec la désorganisation des moyens de production et de distribution en raison des réquisitions du communisme de guerre et de la collectivisation forcée. Des images qui hantent les chaumières de jusqu’aux steppes de l’Asie centrale. Chaque jour, des milliers de vies humaines dépérissent. Les cimetières trop petits sont délaissés, alors les défunts privés de sépulture sont abandonnés là où ils se trouvent, dans une cour, une rue, un chemin… Quant à ceux qui fraîchement ensevelie six pieds sous terre, les vivants — seule la peau reste sur leurs corps décharnés — se jettent sur leurs tombes, les ouvrent et arrache le défunt à sa dernière demeure avant de les couper en morceaux et de les dévorer.

Lors de la première famine 1921-1922, cinq millions de morts sont à déplorés. Au plus fort des estimations, le nombre allait jusqu’à huit millions entre 1931 et 1933. Des paysans affamés, gisent dans la rue à Kharkov en 1933. (Crédits : Alexander Wienerberger/Diocesan Archive of Vienna/BA Innitzer)

Le journaliste en ce 17 juin 1922 relatait que des réserves de chair humaine auraient été découvertes chez des fermiers, en Crimée. « À Karassoubazar, on a trouvé chez un Tzigane 17 corps d’enfants formant toute une salaison ». À Samara, plus un chien, ni un chat. Du côté de Volsk, l’horreur se lit sur les visages, les parents ne laissent pus sortir les enfants. Le soir venu, il faut se déplacer au milieu de la rue, c’est la règle si on veut survivre. Celui qui marche sur le trottoir est attrapé au lasso, il est entraîné à l’intérieur des maisons et…

À Stavropol, les affamés se nourrissaient de paille, d’écorce, d’herbes, de bouses de vaches à laquelle on ajoutait une quantité ridicule d’orge ou de maïs. Cela rappelle la famine qui a touché Madagascar en 2021. Une décennie plus tard, une autre famine fera de 6 à 8 millions de morts. L’épisode russe semble être presque un mauvais et lointain souvenir, pourtant chaque jour, 25 000 personnes meurent de faim, décèdent, car elles n’ont rien à manger.

Elise Dardut

Épicurienne, je reste une jeune femme à l’aise dans son corps et dans sa tête. Je pense par moi-même, j’agis par moi-même, j’entends les conseils et n’écoute que mon intuition. « Le jour où l’homme aura la malice, la finesse et la subtilité de la femme, il sera le roi du monde… mais ce n’est pas pour demain », me chantait mon grand-père. Il m’a appris que « les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. » (Coco Chanel) Depuis, je m’évertue, pour qui veut bien entendre et écouter, à distiller des graines ici et là, au gré du vent. Un proverbe indien explique que « si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille » Il est temps d’inverser les rôles et admettre l’équité, non ?

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