Il y a cent ans… allait-on réduire les indemnités parlementaires ?
Le titre de l’Ouest-Éclair peut faire sourire. Pourtant, la question fut réellement posée, un certain 16 mai 1922 à Paris. Chose impressionnante, c’est la commission des finances de la chambre qui fut saisie d’une proposition de réduction des indemnités parlementaires et des dotations publiques. Elle fut en 1920 portée de 15 000 francs à 27 000, mais la dotation du président passait de 1,2 à 2 millions de francs. Les différentes augmentations étaient dues à la cherté de la vie, pas sûr que tous soient augmentés.
Les sommes prenaient 40 000 francs de plus pour les présidents des Chambres atteignant les 100 000 francs. Les ministres percevaient un surplus de 10 000 francs sur les 60 000 perçus, et les sous-secrétaires d’État de 25 000 à 40 000 francs. Le parlement en considérant que le coût de la vie avait baissée, ne maintenait l’indemnité de 720 francs que jusqu’au 1er juillet, pour les différents personnels de l’État. Le parlement à travers ses pensionnaires pensait qu’il était normal et leur appartenait de réduire leurs propres indemnités. Fort logiquement, il est normal que la somme supplémentaire de 12 000 francs leur soit retirée.
Conscient de la situation, la proposition de ramener l’indemnité de 27 000 à 21 000 francs semblait juste. En passant, cela faisait une augmentation de 6 000 qui restait, sûrement le coût de la vie et son inflation. Poincaré faisait savoir au président de la commission des finances que cette question devait être laissée à discrétion du parlement. Mais ladite commission estimait que seul le bureau de la chambre et de la commission avait les qualités pour prendre ces décisions.
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