mardi, mars 19, 2024
Société

Cyberattaque: un hôpital de plus

Vivalia, intercommunale de soins de santé au Luxembourg est actuellement retournée au papier crayon. Dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 mai 2022, à 3 h 29 précisément, les systèmes de surveillance envoient des alertes tous azimuts indiquant que le système informatique était agressé. Une cyberattaque confirmée à 3 h 42, et qui aurait débuté vers 1 h 30 du matin. Elle a entraîné le blocage de 200 serveurs et 1 500 ordinateurs des hôpitaux et maisons de repos de cette structure active en province de Luxembourg.

C’est au duché du Luxembourg que cette fois-ci un hôpital est victime d’opérateurs malveillants. Aux alentours de 3 h 30 une attaque informatique de « grande ampleur » est détectée, des mesures d’urgence sont immédiatement prises pour empêcher la propagation de l’infection. « Dans ce genre de situation, la ligne de conduite est bien claire. Il faut empêcher la propagation du virus en interne, identifier la faille de sécurité pour la corriger, neutraliser le virus, et enfin restaurer les systèmes pour revenir à un fonctionnement normal », mentionne Yves-Henri Serckx, directeur informatique de Vivalia. L’entité regroupe six sites hospitaliers, une polyclinique, quatre maisons de repos et maisons de repos et de soins, une maison de soins psychiatriques et trois crèches, situés en province de Luxembourg.

Une cellule de crise fédérale spécialisée en cybersécurité apporte son expertise et est venue renforcer les équipes IT de Vivalia, de même que la Police judiciaire, avec le soutien de l’ensemble des autorités provinciales. Dès la mise en alerte des systèmes, les serveurs, les ordinateurs et la connexion de Vivalia avec l’extérieur ont été mis à l’arrêt pour les protéger au maximum.

Vivalia

L’attaque informatique semble analogue à celle qu’ont subie d’autres hôpitaux en Belgique et à l’étranger que ce soit au Japon, en France ou en Italie. Vivalia n’aurait reçu jusqu’à présent aucune demande de rançon. Une cellule de crise composée des forces vives de Vivalia et d’experts fédéraux en cybersécurité s’est réunie.

Le plan d’urgence hospitalier a été déclenché « compte tenu de l’ampleur de l’attaque sur nos services », a déclaré Yves Bernard, le directeur général samedi après-midi, lors d’une conférence de presse.

Plusieurs hôpitaux wallons ont été victimes de cyberattaque, comme le Centre hospitalier de Wallonie picarde de Tournai (ChWapi), début 2021, ou la clinique André Renard à Herstal, en 2019, explique RTL. (Crédits : capture d’écran/TvLux)

Depuis samedi matin, les services de Vivalia vivent au ralenti, « renouant avec des méthodes du passé », ajoute Yves Bernard. Rien n’indique actuellement que des données personnelles de patients, comme de résidents ont été dérobées, confirme l’hôpital

Une cellule d’urgence a été convoquée dans la foulée et l’intercommunale a rapidement reçu le soutien du gouverneur de la province de Luxembourg et de la Police judiciaire fédérale ainsi que d’experts en cybersécurité de la police. « Nous sommes actuellement dans la deuxième phase. Nous essayons d’identifier l’origine de l’attaque pour boucher la faille de sécurité avant de relancer, voire de restaurer, nos systèmes informatiques », relatait Yves-Henri Serckx lors de la conférence de presse, samedi après-midi.

Le retour du papier et du stylo-bille. Un retour 20 à 30 ans en arrière pour certains services. L’essentiel étant préservé : les soins et la sécurité du patient. L’objectif affiché est l’identification du virus et la faille informatique, avant de restaurer les serveurs. Le tout devrait prendre plusieurs jours. (Crédits : capture d’écran/TvLux)

« Toutes nos équipes sont sur le pont depuis cette nuit : informatique, technique, médicale, infirmière… chacun fait le maximum pour rétablir la situation et il est prématuré de pouvoir fixer une échéance pour un retour à la normale. |…] Nous demandons au public de n’appeler nos hôpitaux qu’en cas de réelle nécessité et pour des cas urgents ! Merci de votre compréhension », précise Vivalia

Elise Dardut

Épicurienne, je reste une jeune femme à l’aise dans son corps et dans sa tête. Je pense par moi-même, j’agis par moi-même, j’entends les conseils et n’écoute que mon intuition. « Le jour où l’homme aura la malice, la finesse et la subtilité de la femme, il sera le roi du monde… mais ce n’est pas pour demain », me chantait mon grand-père. Il m’a appris que « les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. » (Coco Chanel) Depuis, je m’évertue, pour qui veut bien entendre et écouter, à distiller des graines ici et là, au gré du vent. Un proverbe indien explique que « si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille » Il est temps d’inverser les rôles et admettre l’équité, non ?

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