Pérégrinations

Exploration urbaine de Santiago (Épis. 39/46)

Une grasse matinée n’est pas à rechigner dès que cela est possible. Comme le roman d’aventures anglais de Daniel Defoe, Robinson Crusoé, le duo composé de Flavien et de David se sépare avec ces nombreux jours ensemble. Une nouvelle fois, Flavien va partir en quête d’inédites péripéties. Qui plus est après un si long périple, en ce mardi 20 février 2024. Si l’hôtel trouvé hier soir n’est aussi accueillant que le premier sur Puerto Montt, l’établissement attend que ses chambres soient accessibles pour 11 h.

Ce qui après avoir flemmardé, laisse encore du temps pour se renseigner sur la suite du voyage, sans omettre de refaire ses valises. À 12 h 30, rendez-vous avec le loueur pour lui restituer la voiture. Flavien et David veulent lui remettre en état de propreté, mais « pas moyen de dénicher la station de lavage en libre-service. Ici, comme pour le plein de carburant, c’est réalisé par une personne, et ça coûte un bras ».

Le duo se sépare

« Nous rendons le véhicule un peu sale, ce qui ne semble pas choquer le loueur. » Par contre, concernant la caution Flavien et David, la récupéreront un peu plus tard, il n’a plus la somme qu’ils ont donnée en liquide. Ils se rendent au McDonald’s espérant trouver de la WIFI. En vain, ils patientent l’après-midi sur le front de mer, jusqu’à l’arrivée du bus à 19 h. Un trajet d’une demi-journée pour se rendre à Santiago.

Santiago, chili, capitale

« C’est mon premier bus de nuit du voyage », se réjouit l’aventurier. Il explique que les 57 € par personne sont justifiés, en partie par l’assise. « Les sièges sont des Cama, très agréables. » Idéal pour lire quelques documents sur la flore de l’île de Robinson Crusoé.

Le bus arrive dans l’immense gare routière à étages, avec trente minutes de plus sur l’horaire prévu. C’est l’heure du petit-déjeuner. Ils cherchent une boulangerie pour se procurer des viennoiseries, avant de se séparer, un mois après les retrouvailles. Flavien achète une carte de métro pour rejoindre l’hypercentre, où Clémentine, la sœur d’Ugolin, va l’héberger. « C’est Gonzalo, son copain, qui m’accueille dans leur appartement. » Le concierge prévenu de son arrivée, et les présentations faites, « j’aspire à dénicher un ScotiaBank pour retirer de l’argent sans frais ». En chemin, il passe devant la Moneda, l’équivalent de l’Élysée en France. « C’est le moment de la relève de la garde, ça se goupille bien », se réjouit-il. (Crédits : Simon/Pixabay)

Trois mois aujourd’hui qu’il a quitté la commune de Lavausseau, trois mois qu’il marche, monte, descend et dort dans des endroits atypiques, trois mois qu’il n’a pas prit soin de ses cheveux. « Ma chevelure ne ressemble plus à rien », sourit-il en se voyant dans un miroir. Gonzalo lui conseille un salon à quelques encablures de là. « Pas de métro, que de la marche. C’est le moment de visiter et de s’imprégner de l’ambiance de la ville. » Arrivé à l’adresse indiquée, il passe par différentes pièces avant de rejoindre le salon de coiffure, le bâtiment est dans son jus remarque-t-il. « J’ai l’impression de me faire couper les cheveux, comme il y a 30 ans de ça, enfin, j’imagine… »

Barbe et cheveux taillés

Par la même occasion, le coiffeur taille la barbe, ça ne lui fait pas de mal pense Flavien. Après s’être acheté deux empanadas dans un boui-boui, il les dévore dans le parc Quinta Normal. L’avantage est que le Muséum National d’Histoire Naturelle, « que je compte visiter ce midi » se trouve juste en face.

La collection du rez-de-chaussée explore les différentes régions du Chili du Nord au Sud. Dans la salle principale, une exposition sur les primates tient la vedette. La visite continuera demain, « J’ai rendez-vous avec Gonzalo à 14 h 30 pour me rendre chez un revendeur d’appareils photo. »

Son grand angle ne fonctionne plus depuis trop longtemps. Arrivé à Sanhattan, quartier d’affaire où il y a un revendeur d’appareils photos. De toute façon les délais de réparation sont trop longs avant son départ prévu le 23 février pour l’île de Robinson Crusoé, dans deux jours.

Les deux promeneurs se trouvent dans le quartier de Las Condes où travaille Clémentine. « En l’attendant, Gonzalo me fait visiter la ville et d’impressionnants immeubles. Puis on va boire une bière avant qu’elle nous rejoigne. » (Crédits : Museo Nacional de Historia Natural, Santiago)

Musée, naturel, Santiago

Le trio juste formé se dirige vers le Cerro San Cristóbal, via téléphérique à l’aller, et en funiculaire pour le retour. C’est le point incontournable pour admirer la vue panoramique de la ville. « De là-haut on se rend compte de la grandeur de l’aire urbaine qui s’étend à perte de vue, vraiment impressionnant ! » Pour terminer, ils se rendent dans un quartier bien connu pour ses restos. Ce lieu aimé des touristes et habitants se nomme le quartier de Bellavista. Il regorge de bars, lieux culturels, et bien sûr de restaurants. Clémentine et Gonzalo veulent me faire goûter la spécialité du coin, le Pastel de Choclo. « Ce plat est un délice. » Il goûte au cocktail Pisco Sour, dont il n’est pas fan. La nuit est tombée sur la capitale, le trio déambule en profitant de la douceur pour rentrer doucement. À suivre…

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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