Un nouveau départ… vers l’aventure (1/55)
Comme lors d’une gestation humaine, Flavien semble avoir accouché d’un nouveau « bébé ». Une réflexion qui mène à une action. « Neuf mois plus tard, il est temps de repartir à l’aventure », souffle-t-il. Nous sommes le 9 décembre 2024, quand il s’apprête à embarquer. Direction la Nouvelle-Zélande avec pour principal objectif les îles subantarctiques australasiennes. C’est parmi les dernières qu’il lui reste à visiter autour de l’Antarctique. Le tout avec un projet qui lui trotte dans un coin de sa tête depuis quelque temps.
Flavien s’envole vers la Nouvelle-Zélande, terre de mystères, de contes et merveilles. Entre forêts ancestrales et espèces uniques, il part explorer une nature sauvage et fascinante. Une aventure où chaque pas promet une découverte inoubliable. Entre nature et paysages, culture et traditions, la gastronomie aussi. Quant au Kiwi, symbole emblématique du pays, tellement difficile à observer, sera-t-il à la rencontre lors de son voyage ?
L’épisode du malaise vagal
Six heures viennent juste de s’afficher sur le réveil. Dans un coin de la chambre, le sac est prêt, posé et appuyé au mur. Il semble être impatient, comme une envie de se positionner sur le dos de Flavien. C’est chose faite à 6 h 40, quand le tandem, entre avenue et boulevard, prend la direction la gare de Poitiers. À 7 h 24, le train file vers Paris, « ça y est l’aventure commence ! » Difficile de faire marche arrière désormais. Flavien n’est pas rassuré, car le convoi ferroviaire doit arriver 2 h 20 plus tard, et que l’enregistrement pour le vol, que Flavien n’a pu réaliser en ligne, se clôture à 11 h 25.

« Contrairement aux fois où j’ai pris le train cet automne, le TGV parvient à destination sans encombre. Me voilà à Roissy Charles de Gaulle, où j’avais passé une journée en début de mois de mars dernier. » Flavien se dirige vers le terminal 2E pour réaliser l’enregistrement. La file d’attente est conséquente, mais elle est en mouvement. Jusqu’ici tout va bien… c’est sans compter sur sa légendaire maladresse.
« En voulant clipser mon sac, je me coupe l’extrémité de l’index. » Une coupure anodine pour tout un chacun, sauf que certaines personnes supportent peu ou prou la vue de leur sang. « J’ai toutes les couches sur moi pour gagner de la place dans mon sac. » Il fait chaud. Il y a du monde. Tous les ingrédients du cocktail parfait sont réunis.
« Me voilà à genoux à tenter de mettre un pansement avant de faire un nouveau malaise vagal. » Flavien ne les compte plus depuis son enfance, mais cela bien fait longtemps qu’une telle chose ne lui était pas arrivée. (Crédits : Gare de Poitiers/Flavien Saboureau)
Plusieurs personnes entourent Flavien, quand il reprend ses esprits, quelques secondes plus tard. Une employée de la compagnie aérienne m’indique qu’elle a appelé les pompiers. « Je suis un habitué de ces malaises. Il ne faut pas en faire de cas », lui explique-t-il devant des yeux médusés. Il se désaltère, englouti deux barres chocolatées, et le voilà prompt à continuer. Une jeune femme européenne lui parle, afin de le distraire et changer les idées. Une autre aux traits asiatiques lui offre son chariot pour qu’il puisse y poser son sac. « Je suis agréablement étonné devant tant de bienveillance ! »
En voiture ! Attention au départ !
De simple voyageur, il devient presque VIP. « Finalement, ils me font passer en priorité alors que tout va mieux. » L’inquiétude du petit matin est résolue. « Je suis rassuré, mes places sont bien réservées, c’est leur site internet qui n’est pas à jour. » Son sac est peu ordinaire, la compagnie n’a rien à disposition pour l’empaqueter. « Je me rends dans un couloir pour les bagages hors format. »
Si tout va pour le mieux, une part d’inquiétude demeure. « J’espère que le bagage est bien dans les soutes… et qu’ils ont compris que je ne le récupère pas avant le prochain avion. » Le passage via la sécurité est un parcours d’enfant. Il ne reste que quelques dizaines de minutes à patienter. « J’attends l’ouverture de la porte M43 », raconte-t-il.
Moment idéal pour s’essayer à la prose. J’envoie des messages à la famille, quelques amis et Clarisse. « Car si ce voyage est différent, c’est dans son appréhension, car Clarisse occupe mon esprit depuis quelques mois maintenant. »
Rester concentré sur ce périple n’est pas aussi simple. « Chaque voyage est différent, d’une façon ou d’une autre ! »
(Crédits : Connor Danylenko/Pexels)

Le journal de 13 h est sur le point de se terminer lorsque l’aéronef décolle. Il est 13 h 20, quand après quasiment une heure de retard, il s’envole. « Quelle agréable surprise ! Mes genoux ne touchent pas au siège de devant, et il y a même des écrans… », se réjouit Flavien. À bord d’un avion affrété par China Eastern Airlines, l’une des trois plus grandes compagnies de République Populaire de Chine (RPC), onze heures de vol l’attendent. « C’est parti, direction Shanghai. » En direction de l’Est, le soleil se couche très vite. À 16 h (heure française), il fait déjà nuit noire à travers les hublots. Le sommeil tant espéré ne vient pas. « J’ai encore 11 h de vol demain pour véritablement me reposer. » À suivre…
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