Mon délicieux malaise vagal
La perte de connaissance est définie par la rupture des relations conscientes d’une personne avec les membres de son entourage. Comme toute chose la durée indique le degré et la prise en charge suite au malaise survenu. Le plus connu, et de loin, est le malaise vagal. Si ce dernier admet une perte de connaissance, d’autres durent plus longtemps et peuvent être bien plus graves. Quand de l’autre côté la lipothymie est un malaise sans perte de connaissance. Quels sont-ils ?
Dans la cuisine berd’huisienne, il règne un effluve de plaisirs gustatifs à venir, un grand bonhomme est allongé au sol. Sépa Phot est aux affaires. Son gendre, Jean Éthaissure vient de se couper superficiellement le doigt.
« Que lui arrive-t-il ? », demande la gent féminine.
« Bah, juste un malaise vagal pour ce grand gaillard », claque M Sépa Phot. D’ailleurs vous savez que… »
« Oui papa, coupe Ozalee. Il faut désormais parler de syncope vagale. »
Je suis tombé dans les pommes
La discussion se poursuit comme à l’accoutumée. Ozalee ne peut s’empêcher de se moquer tendrement de son conjoint. Elle raconte une histoire qu’elle tient de sa belle-mère. Un jour, Jean a rendez-vous chez le dentiste. Il faut préciser qu’il est sujet à une phobie quelque peu étrange, l’hématophobie. Il affiche une quinzaine de printemps, il est courageux, mais pas téméraire.

Alors que les soins se finissent, la docteure montre à Jean comment utiliser du fil dentaire. Le pauvre prend couleur locale, quand une goutte de sang vient perler. En quelques secondes, il se retrouve au sol, inconscient victime d’une syncope vasovagale.
Le terme public est malaise vagal. Cette perte temporaire de conscience est causée par la réaction excessive du système nerveux. Elle peut être déclenchée par une émotion forte, la vue du sang, la douleur, ou simplement l’anxiété.
Cela survient souvent lorsque le corps réagit en abaissant la pression artérielle et en ralentissant le rythme cardiaque, ce qui réduit l’irrigation sanguine du cerveau, entraînant ainsi un évanouissement temporaire. (Crédits : Vince/Pixabay)
Les diverses situations pouvant mener à une syncope vasovagale sont : douleur, émotion, déshydratation, station debout prolongée, postprandiale, repas copieux, post-effort, traitement vasodilatateur ou/et diurétique, chaleur extrême. Elle s’annonce avec des signaux reconnaissables. Ils sont : la nausée, vomissement, bâillement, sensation vertigineuse, sudation, sensation de chaleur, bouche sèche, vision floue.
De la lipothymie à la syncope cardiaque
Il existe plusieurs types. La syncope est « une perte brutale de la conscience, avec perte du tonus postural et retour spontané et rapide à une conscience normale suite à une hypoperfusion cérébrale ».
Désormais le malaise vagal est connu sous la syncope vasovagale (SVV). Elle peut être typique : syncope réflexe avec prodromes (symptômes avant-coureurs) avec des caractéristiques et facteurs déclenchants déjà nommés. L’atypique est une syncope réflexe survenant sans prodrome, sans facteur déclenchant évident.
Il existe d’autres syncopes. Elles possèdent des éléments déclencheurs divers et variés. La neuro-médiée, la vasoplégique ou vasodépressive, la neurogène et enfin la lipothymie. La dernière est une sensation de malaise avec étourdissement, faiblesse, sueurs, vision trouble, mais sans perte totale de conscience. (Crédits : Alexey Fedenkov/Pixabay)

La SVV est souvent minime, il faut tout de même consulter un professionnel de santé en cas de doute. Surtout si la syncope intervient après un sport intense, en cas de maladies cardiaques. Mais la syncope peut intervenir lors d’une mise debout trop rapide, des neuropathies, une déshydratation… elle peut aussi être la syncope cardiaque. Comme disait Lénine, la confiance n’évite pas le contrôle.
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