Trois hommes condamnés au Maroc à 40 ans de prison pour des viols répétés sur une fillette de 11 ans
Une affaire sordide qui a ému le monde entier. Comme si, la population terrienne découvrait l’insoutenable cruauté dont l’être humain fait preuve parfois. Sauf que cela se déroule dans un douar près de Tiflet, au Maroc. Si les articles du Code pénal diffèrent dans les termes, le viol est réellement défini. L’article 486 du Code pénal marocain dispose qu’un viol est « l’acte par lequel un homme a des relations sexuelles avec une femme contre le gré de celle-ci ».
La démonstration des lignes des articles ne souffre d’aucune ambiguïté. Abdelouahed Ragragui, Karim El Abdi et Youssef Zouaye ont été reconnus coupables de viol sur mineure. Ils sont condamnés en appel à 20 et 10 années de réclusion criminelle. « Nous sommes satisfaits du verdict qui a rendu justice à la victime, ceci dit nous n’avons pas compris pourquoi deux accusés ont écopé de 10 ans chacun seulement », a déclaré à l’AFP Abdelfattah Zahrach à la sortie du tribunal. Il envisage le pourvoi en cassation « après concertation avec la famille ».
Une affaire sordide
Dans le journal le360, Soumaya Naamane Guessous relate le calvaire que Sanae 11 ans a vécu. « Son père a refusé de l’inscrire à l’école, à 6 km de la maison, derrière une forêt, de peur qu’elle se fasse violer ». Sauf qu’un mercredi, jour de souk, elle est seule chez elle.
Sanae est alors « assaillie par trois hommes du voisinage. Ils la violent tous les trois et la menacent de tuer sa famille si elle parle. Les viols se répètent. » L’homme condamné à 20 ans de prison est marié et père de 3 enfants. Le second est son neveu, quant au troisième, il est le voisin des deux premiers.
Selon l’article « Abdelouahed Ragragui a une nièce de l’âge de Sanae à qui il demande, plusieurs fois, de lui ramener Sanae. » La nièce aurait assisté aux viols. Lors du procès elle a soutenu la version de la victime avant de se rétracter. Une répétition sans fin jusqu’à ce que le sordide soit… Une fois de plus, un jour de plus, tandis que l’un des violeurs déshabillait la fillette, il s’aperçoit que son ventre dissimule un enfant à naître. Tétanisée, et sous l’emprise des trois hommes elle ne dira rien, mais la rumeur se propage rapidement dans le douar.
C’est alors qu’un voisin se décide enfin à alerter le père. Sa grand-mère accompagne la fillette chez le médecin. Le verdict tombe : Sanae est enceinte de huit mois à tout juste 12 ans ! La justice des Hommes n’a eu lieu qu’à travers cette naissance. Quand en aurait-il été de la fillette sans cette grossesse ? Car de longs mois durant, les trois hommes âgés de 25, 32 et 37 ans la violent à répétition.
De 24 mois à 20 ans de prison
Le premier verdict minimise les chefs d’accusation. Les trois hommes avaient été condamnés à deux ans de prison ferme et 18 mois ferme pour les deux autres. Leurs crimes étaient de « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence entraînant une défloration », qui sont des actes stipulés dans les articles 471, 485 et 488 du Code pénal marocain.
L’enjeu du second procès est la requalification des faits reprochés. « En première instance, des accusés ont été condamnés pour attentat à la pudeur et séduction de mineure. Les faits commis dépassent largement cette qualification. Nous sommes face à des rapports sexuels complets et répétés. Ce comportement à un nom : le viol », appuyait Me Abdelkrim Elmlih, avocat au barreau de Casablanca.
En cassation, la Cour à Rabat rend une décision attendue : les peines passent à 20 ans pour le principal prévenu et 10 ans de réclusion criminelle pour les deux autres.
Ne jamais se taire !
Le fait d’avoir des relations sexuelles non consenties est un viol. Le viol est un acte de pénétration sexuelle commis avec violence, contrainte, menace ou surprise ! Quel que soit le sexe, ou identité de genre de l’agresseur et de la victime. Ainsi majeure comme mineure, il faut porte l’affaire devant la justice. Premièrement pour être reconnue comme victime au sens juridique, pour se reconstruire, ou tenter de le faire. Deuxièmement (après enquête et preuves des faits reprochés) pour que l’agresseur soit déféré devant la justice et écroué s’il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Toute personne à des devoirs, mais également des droits :
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