dimanche, mars 17, 2024
International

La santé brésilienne infectée par un virus

La formule pourrait être cocasse, si ce n’est qu’en ces temps particuliers, où le SARS-CoV-2 est l’une, voire la principale information depuis bientôt deux années. Alors le Brésil souffre dans ses institutions. Alors que vendredi 10 décembre 2021 le pays du mont du Pain de Sucre enregistre le plus petit nombre de cas de Covid-19, selon les autorités (7 916 enregistrements par jour), c’est le ministère de la Santé et son système d’information qui est infecté par un virus, mais informatique celui-ci.

Vendredi matin, les vecteurs d’information du ministère de la Santé viennent de subir une attaque d’opérateurs, et sont désormais hors ligne. L’infection se serait produite, selon les dires, vers 1 h. Le ministère concerné ne s’est pas encore positionné sur les impacts possibles. Lorsqu’on essaie d’accéder aux sites web, comme aux applications concernées, un message revendiqué par le groupe « Lapsus $ » stipule que « les données internes des systèmes ont été copiées et effacées » et conseille de contacter les secours. Ils affirment détenir 50 téraoctets d’informations, et déclarent également qu’ils étaient prêts à échanger ces données avec le paiement d’une rançon en cryptomonnaie.

Le réseau interne du Secrétariat national du Trésor a été la cible d’une attaque par ransomware en août dernier. À l’époque, le ministère de l’économie avait informé que l’action n’avait pas causé de dommages aux systèmes ni aux bons du Trésor. (Crédits : capture d’écran)

« Le ministère de la Santé rapporte que dans les premières heures de vendredi (10) a subi un incident qui a temporairement compromis certains systèmes de dossier, comme e-SUS Notifica, Système d’information du programme national de vaccination (SI-PNI), ConecteSUS […]. Le Cabinet de sécurité institutionnelle (GSI) et la police fédérale ont déjà été appelés à soutenir les enquêtes. Le département d’informatique du SUS (Datasus) agit avec un maximum d’agilité pour rétablir les plateformes », indique le communiqué. Le cabinet de sécurité institutionnelle et la police fédérale ont déjà été déclenchés pour soutenir le ministère de la Santé dans les enquêtes. Il ne donne aucune prévision à ce stade quant au retour à la normale des services et des sites web.

Le Brésil, comme Cuba, la Biélorussie, l’Île Maurice sont en « rouge », car « une circulation active du virus est observée avec une présence de variants préoccupants ». Le Canada, l’Australie, Hong-kong sont en vert, alors que l’Afrique du Sud est en écarlate, grâce à « Omicron », en date du 4 décembre 2021. (Crédits : capture d’écran/Gouv.fr)

Les Brésiliens dans le dur. L’émission du certificat, et de la carte nationale numérique de vaccination Covid-19, sont indisponibles pour le moment. Le Gouvernement français émet des différences en fonction d’« une classification des pays a été définie sur la base des indicateurs sanitaires. |…] sont adaptées selon les évolutions de leur situation épidémique. » Du vert, au rouge écarlate en passant par l’orange. Sans cette preuve vaccinale, les Brésiliens qui se dirigent vers la France se verront notifier une « quarantaine obligatoire de 10 jours contrôlée par les forces de sécurité ». C’est ce même gouvernement français et ses représentants, après s’être fait prendre en vidéo, au congrès des maires, sans respecter les gestes barrières, et port du masque, n’apparaissent désormais nulle part sans ce que dernier, soit ostensiblement visible. Ils ont contribué à l’essor de la culture et du film français des frères Lumière, « L’arroseur arrosé »… en invectivant tout un chacun par des recommandations de tenue et de savoir-vivre à leurs administrés, mais sans les respecter, ni les appliquer à eux-mêmes.

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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