dimanche, mars 17, 2024
Le saviez-vous ?

Il y a cent ans… les premiers dispositifs de circulation à Paris

Alors que le Code de la route faisait son apparition quelques jours auparavant, la préfecture de Paris déployait des mesures rendues « nécessaires » par le développement intense de la circulation dans la capitale. Les prémisses des feux tricolores pour canaliser le flux de voitures voyaient le jour ce 18 juin 1922. Ils étaient placés aux principaux carrefours où un disque indiquait l’arrêt ou la libre circulation aux automobiles. Le balbutiement donnait quelques fils à tordre à tout usager.

Ainsi qu’un terre-plein central, un policier actionnait le dispositif pour alerter les administrés que le sens de circulation était libre avec « Passez » ou au contraire que vous deviez stopper en voyant le disque s’exprimer d’un « Halte ». Le chemin fut long explique C. d’Avron journaliste du quotidien Excelsior. En premier lieu, le docteur Goupil, de surcroît conseiller municipal, construisait un kiosque pour améliorer la circulation.

En 1912, un exemplaire de ce « kiosque-signal » est placé à titre expérimental au carrefour situé à l’angle des rues Montmartre et du Faubourg-Montmartre. L’expérimentation n’étant pas satisfaisante, elle était jugée plus divertissante qu’utile, il sera démonté 20 jours plus tard. (Crédits : DR)

Les ordonnances se suivent. La première le 10 juillet 1900 établit en quelque sorte une charte de la circulation. Les écrits du 10 février 1909, et du 28 juillet 1910 précède la quatrième du 24 juillet 1913 qui stipulait que les voitures devraient ralentir at s’arrêter aux points d’arrêts des omnibus et tramways, ou trolley, pour laisser les pétions descendre et traverser la chaussée sans risque de se faire écraser. Les 25 et 27 décembre 1921, les deux dernières rendaient obligatoire le sens unique de certaines voies, notamment pour les ancêtres des poids lourds.

Surnommé « bâton Lépine », le bâton blanc est l’emblème des agents de circulation. En mars 1965, avec la réorganisation de la police, qui devient nationale, deux attributs disparaissent avec de l’équipement : la pèlerine et… le bâton blanc. Mais il apparaît à la main de Michel Galabru dans le film de Claude Zidi « Les Sous-doués ». (Crédits : DR)

Louis Lépine au retour d’un voyage en Angleterre ramena comme souvenir le fameux bâton blanc qu’usaient les personnels des gardiens de la paix. La simplicité et surtout l’efficacité de l’homme et du matériel encourageaient la préfecture à en déployer davantage. Plus les jours effilochaient, plus la présence de véhicules était prégnante. Si bien, que chaque agent fut muni d’un bâton en noyer encaustiqué « à peu près aussi visible que le bâton passé au ripolin blanc ».

Les premiers dispositifs pour aider les piétons à traverser des voies n’apparaissent qu’au début des années 1930. Le passant « n’aura qu’à appuyer sur un bouton, une lampe rouge s’allumera et les voitures devront stopper pour permettre à l’isolé de circuler ». Le tout accompagné d’une sonnerie, comme certains passages à niveau. (Crédits : DR)

La catégorie qui deviendra reine, fut au départ des signaux de phares à feu clignotant de couleur blanche puis jaune, « placés comme guides de circulation ou régulateurs placés à un croisement » il faudra attendre l’année 1938 pour que les feux tricolores « rouge, jaune, vert » apparaissent.

Fidel Plume

Équilibriste des mots, j'aime à penser qu'il existe un trésor au pied de chaque arc-en-ciel. Un sourire éclaire la journée de la personne qui le reçoit. Elizabeth Goudge disait : « La gratitude va de pair avec l'humilité comme la santé avec l'équilibre. »

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