dimanche, mars 17, 2024
Il y a cent ans...

Une fin d’année 1922 qui finit en jus de boudin

Imaginez-vous à quelques heures du réveillon, ce 31 décembre 1922 entouré de votre conjoint et de vos enfants, au chaud dans votre domicile. À l’heure où chaque convive s’offre anémones en coquillages, parfums suaves aux noms étranges, bibelots, mouchoirs et étrennes, d’autres subissaient un bien triste sort. Les expulsions des locataires comme la trêve des confiseurs permettent de laisser un temps certain, des personnes dans un domicile, avant de se retrouver à la rue. Un accident de la vie peut toucher toute personne à chaque instant de la vie.

Le journal La Lanterne révélait l’impensable. Dans une ville de Seine-Inférieure, aujourd’hui Seine-Maritime, une famille était expulsée de son logement, le 31 décembre 1922. Ainsi pendant que la tempête faisait rage, six personnes, le père, la mère et quatre enfants dont trois en bas âge se retrouvait à la rue. Cette famille d’ouvriers voyait son modeste mobilier jeté sans précaution sur le trottoir de la chaussée, exposé à la pluie. Le motif de l’intervention d’un commissaire de justice et du garde champêtre ? « Le propriétaire tenait à loger ses cochons », explique le journaliste.

Double scandale

Mis de côté l’inhumanité du geste, au sortir de la Première Guerre mondiale, le père de famille y avait été mobilisé durant 54 mois. La reconnaissance de la Nation ne passait que par l’émotion de la préfecture, après bien sûr leur expulsion.

Cochon nageant dans l'océan indien, une mouette sur le dos
Désormais la loi protège les locataires d’une expulsion entre le 1er novembre et le 31 mars, notamment pour loyers impayés. Mais pas pour tous : les squatteurs, le conjoint violent dont l’expulsion du domicile familial a été ordonnée dans le cadre d’une ordonnance de protection… (Crédits : Lisa Larsen/Pixabay)

De l’autre, les mêmes autorités émues devaient avoir des sources bien renseignées. En effet le 30 décembre 1922, le Sénat adoptait un texte en faveur des locataires. « […] lorsque le prix annuel du loyer en cours ne dépasse pas 1 000 francs, ou le juge des référés lorsque le prix ne dépasse pas 8 000 francs peut ordonner qu’il sera sursis, sous la forme d’un délai de grâce, à l’expulsion des locataires » (Loi du 31 mars 1922).

En France il existe un service dédié « SOS loyers impayés » et son téléphone 0 805 160 075. Il est un service d’accompagnement, de conseils et de prévention en cas de risques d’expulsions liées aux situations d’impayés de loyers. L’aide est autant pour le propriétaire que le locataire.

Elise Dardut

Épicurienne, je reste une jeune femme à l’aise dans son corps et dans sa tête. Je pense par moi-même, j’agis par moi-même, j’entends les conseils et n’écoute que mon intuition. « Le jour où l’homme aura la malice, la finesse et la subtilité de la femme, il sera le roi du monde… mais ce n’est pas pour demain », me chantait mon grand-père. Il m’a appris que « les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. » (Coco Chanel) Depuis, je m’évertue, pour qui veut bien entendre et écouter, à distiller des graines ici et là, au gré du vent. Un proverbe indien explique que « si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille » Il est temps d’inverser les rôles et admettre l’équité, non ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *