Il y a cent ans...

L’année 1923 débutait sur les chapeaux de roue

Alors que tous se remémorent l’année écoulée en se jurant que la nouvelle débutée ce matin ne pourra être pire que la précédente. Rappelez-vous qu’ « Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent », expliquait le sage Maître Oogway dans Kung-Fu Panda. C’est une référence qui chante aux oreilles des enfants que tout adulte est encore au fond de lui. Un premier janvier 1923 sous les feux des projecteurs.

Les faits-divers sont généralement nombreux en cette date, mais en cette nouvelle année, les auteurs se donnaient beaucoup de mal pour exister. Ainsi un cambriolage à Marseille, dans la rue la plus commerçante, un sujet britannique, capitaine de surcroît doublé d’un véritable escroc, et le conseiller municipal qui se servait directement dans la caisse, ont entamé l’année 1923, il y a un siècle.

Le cambriolage de la bijouterie Bel

La bijouterie Bel située au coin des rues de la Cannebière et Saint-Ferréol à Marseille victime d’un cambriolage. L’affaire se déroulait en plein jour, aux alentours d’une heure et demie de l’après-midi. Menacé par un malfaiteur le fils Bel ne répondait pas au cri « Haut les mains ! ». Si bien qu’un coup de revolver partait sans atteindre le fils. La riposte ne se faisait pas attendre.

Les colliers attirent tous les regards sur celles et ceux qui les portent, ceux qui les vendent et ceux qui les convoitent. (Crédits : Rick/Pixabay)

L’émoi produit profitait au complice du malfaiteur qui s’emparait de deux colliers d’une valeur de 100 000 francs chacun. Les deux complices disparaissaient au volant d’une automobile.

Capitaine anglais doublé d’un escroc

Le parquet de Marseille était à la recherche d’Arthur Grove âgé de 34 ans. La raison était multiple, comme le nombre de plaintes de déposé à son encontre. Des poursuites pour vols perpétrés dans plusieurs hôtels phocéens et de la Côte d’Azur ont conduit à son arrestation place de la liberté à Toulon. Les forces de l’ordre l’interpellaient tandis qu’il était accompagné d’une élégante femme.

L’usurpation d’identité aux deux sens du terme est souvent l’apanage de grandes personnes ou de légendes. (Crédits : Jo Wiggijo/Pixabay)

Cueilli à la descente d’un taxi-auto, l’homme avait 6 francs dans ses poches. Des papiers permettaient d’établir que l’ancien officier s’était rendu coupable de faits graves qui avaient conduit son renvoi à la vie civile. Avant son transfert à Marseille, il a été écroué à Toulon.

Un conseiller municipal volait la caisse d’épargne

C’est à la suite d’une enquête approfondie et menée par le parquet de Strasbourg que l’ancien conseiller était appréhendé. Le mandat d’amener avait été édité à l’encontre de M. Albert Cienmann, puis l’homme fut écroué. Il avait la gestion de la Caisse d’épargne pour la commune de Reichstett au nord de Strasbourg. Ayant procuration il retirait des sommes rondelettes qu’il employait à des fins personnelles.

Les vols et extorsions ont changé de processus en un siècle. Le papier monnaie ne se trouve guère que dans les DAB. (Crédits : Steve Buissinne/Pixabay)

L’édile, M. Michel Bilger s’aperçut de la disparition de fonds. Il alerta la sous-préfecture qui chargea le parquet de l’enquête. L’homme avait dérobé 180 000 francs.

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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