dimanche, mars 17, 2024
International

Quand la fiction de « La Casa de Papel » rejoint la réalité en Espagne

La série « La Casa de Papel » d’abord pur produit ibérique de la chaîne Antena 3, avant de migrer vie Netflix, à connu un engouement mondial tonitruant. Celle qui sur cinq saisons lie drame, suspense, thriller et braquage, a sans doute fait naître ou du moins évoquer des pensées d’un côté comme de l’autre. Le braquage de la banque d’Espagne remémore les casses les plus retentissants du siècle dernier. Notamment, en France, celui de la Société Générale de Nice voyait ses coffres se vider du 16 au 18 juillet 1976.

Depuis la naissance des organismes fiduciaires, les coffres-forts sont une obsession des banques. La série « La Casa de Papel » aurait-elle poussé la banque d’Espagne à revoir sa politique de sécurité ? Tous les fantasmes sont permis ou presque. Le premier appel à candidature date de juillet 2016. Quoiqu’il en soit, l’organisme fiduciaire a acheté quatre coffres-forts, ainsi qu’une armoire dite de sécurité. Ces systèmes de protection seront installés dans la nouvelle imprimerie de billets de banque. Le coût est de plus de 78 millions d’euros. Située sur l’avenue de Daroca, dans le quartier Vicálvaro de Madrid, l’imprimerie des billets de banque de la Banque d’Espagne (IMBISA) s’est offert quatre coffres-forts et une armoire de sécurité, mais pas seulement.

Les travaux ont été attribués à l’entreprise de construction Dragados pour 78 055 366 euros. Débutés en mars 2020, achevés en mai 2022, ils devraient être opérationnels en 2023. La nouvelle Casa de Papel occupera un terrain de 65 735 m2, et une surface au sol de 28 684 m2 répartie sur plusieurs bâtiments (Crédits : capture d’écran/IMBISA).

Le contrat prévoyait la fourniture de coffres-forts et d’armoires de sécurité pour le stockage d’armes. Ainsi que leur installation dans l’édifice destiné au détachement de la Guardia Civil. Les documents d’appel d’offres ajoutaient la pose de deux coffres-forts. Pour entreposer 20 mitraillettes, soit dix MP5 et dix G36 KV. Puis, deux autres coffres-forts pour le stockage de 60 armes légères, réparties équitablement ont également été convenus.

Selon les documents de l’appel d’offres, les coffres-forts devaient avoir une épaisseur de blindage d’au moins 8 cm. Ils devaient parallèlement disposer d’une protection anti-perçage pour les zones sensibles et de systèmes de re verrouillage en cas d’attaque. (Crédits : DR)

Le site industriel, situé dans le quartier de Vicálvaro à Madrid « présente un design unique et moderne qui s’intègre naturellement à son environnement » souligne IMBISA. L’endroit choisi et le site auraient été conçus pour « combiner les exigences de sécurité les plus strictes avec une protection maximale de l’environnement, en intégrant les principes suivants et une protection maximale de l’environnement, en intégrant les principes de l’innovation technologique et des processus de production efficaces ».

Ils sont réalisés en « matériaux de haute performance avec renfort d’acier et de fibres » qui sont « hautement résistants aux attaques mécaniques et thermiques ». Leurs portes ont une épaisseur de 15 cm. Ils sont équipés d’une protection anti-perçage dans les zones sensibles des mécanismes, des loquets, des boulons et des serrures. (Crédits : DR)

Les services de la banque d’Espagne ont donc voulu un système de serrure plus perfectionné. « Leurs serrures seraient de deux types, une serrure à clé et une serrure à combinaison électronique. Les serrures électroniques des coffres-forts sont également préparées pour être actionnées par télécommande. » Les documents d’appel d’offres fournissent de nombreuses données. Est-ce que le cerveau présumé du casse de la Société Générale en 1976, à Nice en France, Albert Spaggiari avait eu autant d’informations ? L’affaire dite Spaggiari avait vu s’envoler 46 millions de francs, l’équivalent d’environ 29 millions d’euros actuels.

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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