L’attente est un jeu de patience (Épis. 31/46)
Il existe des moments dans la vie où la patience est de mise. La transition pour pouvoir prendre le bateau en est une. C’est l’occasion de recourir à l’énigme du temps, relatif soutenait Albert Einstein. Aussi, combler le temps qui est imparti de manière éducative, passive, oisive… est un choix. Le duo semble attiré par la découverte de musées et de cultures. Ils visitent, mangent, discutent, rencontrent… bref, ils vivent une totale et véritable vie de touristes à l’autre bout du monde.
Ce matin, c’est presque Noël. Le petit déjeuner est compris dans le prix de la nuitée à l’auberge. « Il y a du choix, j’en profite allègrement ! » La pluie est encore présente à El Calafate, malgré cela les aventuriers qui ne sont pas en sucre sortent de leur refuge.
Musées, empanadas et alfajors
« On se motive pour aller visiter un musée à l’autre bout de la ville. » Arrivés là-bas, ils sont presque trempés. El Calafate offre une culture et une compréhension dont le duo ne compte pas se priver. Sur les trois musées que compte la charmante bourgade, ils choisissent de faire l’impasse sur celui de « 100 años jugando y Evita Perón ». Ce dernier possède des pièces datant du XIXe jusqu’aux années 70, un monument argentin du jouet.
La visite du musée dure une bonne heure et demie pour le binôme, sur les deux heures affichées. Il traite de l’histoire de l’Argentine. Ce à partir de l’ère des dinosaures jusqu’à la colonisation européenne.
C’est une occasion unique de voir l’impact d’un peuple sur un autre. À travers des expositions dites multimédias, ils revivent l’époque du Crétacé en partie. Au menu des squelettes de dinosaures et de mégafaune.
Mais dès la sortie, c’est un menu différent qui suscite leur intérêt. « Deux, trois empanadas pour midi », se régale d’avance Flavien. Puis direction au point de rendez-vous des shuttles pour un autre musée : le Glaciarium. (Crédits : CIH/El Calafate)
Plus de place dans la navette gratuite, David et Flavien patientent une heure pour la prochaine. Quinze minutes de trajet et 8500 pesos l’entrée, ils découvrent le Glaciarium. Ce musée est dédié aux glaciers Patagoniens. Au retour en ville, ils achètent des alfajors et des croissants, à priori un peu cher pour le duo, « on n’y reviendra pas ! » Les cuistots en herbe pensent déjà au repas du soir : pommes de terre sautées aux poivrons avec de l’ossobuco.
Encore deux jours de patience
Encore un matin, où nous profitons une dernière fois du très bon petit déjeuner de l’auberge, pense à voix haute Flavien. Le temps de prendre l’ensemble des affaires, ils se rendent à la gare routière. Leurs billets en poche, ils grimpent dans le bus à l’heure de midi.
Le trajet compte sept heures, pour rallier Puerto Natales au Chili. « Trajet que je connais bien maintenant, appuie Flavien, mais cette fois je dors moins. Je profite des paysages de steppes une dernière fois », explique-t-il avec une pointe de nostalgie.
Le hasard fait bien les choses. « Avec David, on nous a mis à l’avant de l’étage du bus. La vue est incroyable. L’observation des nandous et autres guanacos bien plus aisée », se réjouit-il.
Arrivée à bon port, Flavien, vieil habitué, éclaire le chemin jusqu’à l’auberge. « Nous prenons une première nuit », avant les semblables. Le but est de s’emparer d’une place sur le navire pour la prochaine étape du voyage. « Avant d’aller à la pizzeria, où nous rencontrerons un très sympathique couple de Chiliens, on ira voir à la compagnie de bateau si l’on peut glaner quelques malheureuses infos. » (Crédits : Flavien Saboureau)
La recherche est infructueuse, se lamentent-ils. D’autant que « demain s’annonce une journée d’attente pas très motivante ». La coïncidence le ramène au sein de la chambre où il passe sa convalescence des derniers jours. Le dimanche 4 et le lundi 5 février 2024, ils s’amusent au chat et à la souris avec le temps. Le début de l’attente commence. Seules distractions notables des prochaines 48 heures : l’achat de billets, le sacré petit déjeuner et le bar à jeu fautes d’occupations. À suivre…
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