Il y a cent ans… se déroulait la foire aux pains d’épices
La première apparition sur le vieux continent date du XIVe siècle, avec le « pain d’espessez » en 1372 selon le « dictionnaire historique de la langue française » d’Alain Rey. Mais c’est pour les empereurs de Chine, comme le papier hygiénique, que fut inventé le pain d’épice. Il s’agissait du « mi-king » un pain de froment et au miel, mis au point au Xe siècle sous la dynastie Tang. Il aurait été apporté en Europe par les combattants mongols, appréciant sa haute valeur énergétique.
Le 16 avril 1922, l’inauguration de la fameuse foire était solennellement effectuée par la troupe, précédée par une retraite aux flambeaux au départ de la caserne de Reuilly, passant ainsi d’airs guerriers à des divertissements pacifiques. Un des pontes affirmait la locution latine « Si vis pacem, para bellum » (Si tu veux la paix, prépare la guerre). Une fois ouverte, vous trouviez baraques de tir, loteries, manèges, boutiques où se vendent des bonbons, sans oublier le cochon de pain d’épices, qui à la guise des visiteurs s’appelait Constantin ou Agénor. « Vous avez d’ailleurs tout le temps, car la foire ne sera terminée que le 15 mai », expliquait le journaliste Gilbert Charles du Figaro.
Le temps incertain, même il y a cent ans, « si le soleil consent à n’être pas trop timide et si la pluie se mêle d’apprendre la discrétion », les terrasses aménagées par les bistrots aux alentours de la foire, devraient se remplir comme celle de la place de la Comédie à Montpellier par un beau temps de printemps. Pour ceux que les liquides pourraient égayer voire enivrer comme l’export-cassis, quand d’autres sonorités les accompagneront près des chevaux de bois, tel le Beau Danube Bleu, la Hongroise.