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Quand LockBit fait du teasing

Alors que l’opération policière « Cronos » permettait l’arrestation de plusieurs membres du Ransomware-As-A-Service (RAAS) LockBit 3.0, en octobre 2024, il semble renaître de ses cendres. Sur le site de fuite, le ransomware le plus prolifique et plus médiatique annonce une nouvelle venue le 5 février 2025. Le citoyen israélien Rostislav Panev, accusé d’avoir développer tout ou partie du rançongiciel LockBit risque l’extradition vers les États-Unis pour complot, fraude et cybercriminalité.

Le communiqué d’Europol en octobre 2024 ne laissait aucun doute. L’opération menée entre autres par Europol, l’agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA) et le ministère de la Justice américain publiaient des développements liés à leur opération Cronos contre LockBit 3.0. Quatre interpellations s’en suivent.

Si l’opération ne l’extermine pas, « LockBit a perdu des affiliés, dont certains se sont probablement tournés vers d’autres fournisseurs de Ransomware-as-a-Service à la suite de l’opération Cronos ».

Le teasing effectué annonce une nouvelle version de leur ransomware, LockBit 4.0 pour le 3 février 2025. « Want a lamborghini, a ferrari and lots of titty girls? Sign up and start your pentester billionaire journey in 5 minutes with us », proposent-ils.

À travers cinq liens différents en .onion, il faut s’inscrire et verser 0.007896 bitcoin. Dans le même timing, une arrestation révélée par YNet News fait le gros titre. Rostislav Panev arrêté à son domicile, à Haïfa le 18 août 2024, est soupçonné d’avoir participé au développement du ransomware LockBit. (Crédits : capture d’écran/LockBit)

YNet News explique qu’entre 2019 et 2024, Rostislav Panev aurait été développeur de logiciels pour LockBit. Il aurait créé des outils dont l’un permettait d’imprimer des notes de rançon à partir de n’importe quelle imprimante connectée à un système infecté. Au cours de l’enquête, des lettres de rançon menaçantes prétendument utilisées par LockBit et des portefeuilles numériques liés aux paiements de Panev ont été trouvés à son domicile de Haïfa. De plus, une rémunération d’environ 230 000 dollars, versée en bitcoins, aurait été perçue.

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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