
Flavien en voyage vers Te Kūiti (39/55)
Deux bus et trois cartes postales, Flavien traverse l’île du Nord comme on feuillette un carnet d’aventures. Parti avant l’aube, il découvre à Te Kūiti que chaque sourire invite à ralentir. Entre New World, une dame spontanée et des habitants curieux de son accent, l’attente du bus devient un moment suspendu. Plus au sud, le chemin le mène vers National Park Village, ses auberges de bord de route et ses rencontres cosmopolites. Une journée modeste, mais pleine de ces détails qui font des voyages ordinaires de grands souvenirs.
Ce matin le réveil aura sonné pour l’aventurier. « À 6 h 10, je sors de la chambre pour finir de préparer mon sac », chuchote le globe-trotter, en marchant sur la pointe des pieds. Trente minutes se passent lorsqu’il prend le bus, juste à côté de l’auberge, en direction du nord et plus particulièrement : Te Kūiti, une petite bourgade pommée. Capitale mondiale de la tonte de mouton.
De surprise en surprise
Arrivé à destination, Flavien doit patienter quatre heures pour son futur voyage en direction du sud de l’Île du nord et de National Park City. En descendant, il pense s’ennuyer. Son supermarché favori, New World étant ouvert, « je fais le plein pour les trois prochains jours de randonnée, ils font des viennoiseries, du pain et des pizzas pour rien du tout ». Les six croissants s’affichent pour près de 3,30 euros. Puis, il s’installe sur une table de pique-nique au bord de Rora Street, au 71 de la rue.

Il déguste sa pizza, puis se met à écrire quelques cartes postales. « La motivation est revenue, car j’ai appris que celles postées il y a un mois sont bien arrivées ! »
Puis, peu à peu, les habitants intrigués s’approchent. « Ils ne sont pas habitués à voir des touristes ici. Les passants me demandent tous d’où je viens, en me souriant. Au supermarché, la caissière, qui avait l’air contente de rencontrer un étranger, m’a même donné une réduction avec sa carte… »
Peu avant midi et demi, Flavien achète des timbres et poste quelques cartes. Le bus est arrivé à 13 h 20. Mais une dernière surprise attend Flavien.
Avant de grimper dans le bus, une mamie, qui l’avait abordé durant le moment cartes postales, « me fait un câlin avant de monter. Je ne l’ai pas vu arriver, elle m’a surpris ». (Crédits : Flavien Saboureau)
« C’est marrant comme anecdote. Ça ne m’est jamais encore arrivé… les gens sont incroyablement sympathiques ! » Un avant-goût d’un trajet peu commun. Depuis New Plymouth le bus pour National Park City coûte 88 NZD. Mais en choisissant la bonne ville d’arrêt, le prix descend à 30 NZD, sûrement dû à l’attrait touristique, réfléchit Flavien.
« La pause et le changement de chauffeur à Taumarunui sont interminables et, finalement, je descendrais à National Park City sans encombre, c’est la bonne opération du jour. »
Après avoir effectué son entrée à l’auberge — qui ressemble un peu à un routier — il prend la direction de l’unique supérette faisant office de poste pour acquérir de nouvelles cartes postales et délivrer celles qui sont désormais timbrées.
« Il y a un barbecue à l’auberge, alors j’en profite aussi pour acheter 300 g d’agneau pour seulement 7,5 NZD ! » À l’auberge, Flavien poursuit son atelier écriture, puis il prépare son sac… et enfin, il passe en cuisine.
(Crédits : Mknz24/Wikipedia)

« Il y a un Allemand, mon unique collègue de chambrée, dans un dortoir de neuf, une Israélienne, et un Argentin qui fait ses études à Melbourne, on discutera un bon moment de la Patagonie argentine », comment la naturaliste. La journée riche en émotion et en temps de trajet use l’aventurier. Après sa douche, il sombre tout en douceur. « Étonnant, je ne peux pas dire que la journée a été exténuante… Le Wi-Fi ne fonctionne pas, ce qui fait les affaires de mon sommeil. » À suivre…

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