Il y a cent ans… les tanks débarquaient en Irlande
La paix fragile laborieusement édifiée selon les journaux par David Lloyd Georges n’aura été qu’un léger armistice. Car l’Irlande ne connaissait pas la trêve de la Pentecôte en ce 5 juin 1922, les troupes anglaises débarquaient, emplies de munitions et de tanks. Les incendies, meurtres, combats, tout le sinistre appareil de la guerre civile se mettait en place. Le casus belli est le traité anglo-irlandais, mais la guerre d’indépendance irlandaise mourrait dans l’œuf avec le gouvernement de Lloyd Georges.
Tandis que les Anglais mettaient pied à terre en Irlande, les autorités britanniques arrêtaient un bateau à vapeur américain transportant du, mais. Venant de New York, les cales du navire, après visite, révélaient qu’en dessous de ladite cargaison se trouvait une importante quantité d’armes. Dans le même temps, des individus dérobaient dans les magasins de la mine se Sutton-Manor, non loin de Manchester 13 000 détonateurs, puis dans une mine de Shirdley 19 livres de poudre et 760 détonateurs étaient volés.
Peu avant midi, dans la ville de Pettigoe, un officier anglais annonçait au commandant sinn-feiners qu’il disposait d’un quart d’heure pour évacuer la commune. Une centaine obtempérèrent, mais des irréductibles se barricadèrent, mitrailleur en batterie prêtent à faire feu. Les troupes anglaises ouvrirent le feu par l’artillerie avant d’attaquer à la baïonnette. Six obus furent tirés, permettaient de débusquer les francs-tireurs irlandais cachés ici et là.
Un second contingent britannique débarqué de l’île de Boa traversait le bras de mer, pour arriver peu après 14 h. Ils prirent les sinn-feiners par-derrière. D’après la communication des troupes britanniques, il faisait état de trente morts et autant de blessés côté irlandais, l’arrestation du commandant et seize de ses hommes, contre un seul décès côté anglais.