Il y a cent ans… le stade toulousain était champion de France
La rencontre de la finale du Championnat de France de rugby opposait le Stade Toulousain face à l’Aviron Bayonnais, le 23 avril 1922. Surnommé en l’année 1912 la « Vierge Rouge », le club de la ville rose pour avoir remporté tous ses matchs, il faudra attendre une décennie pour voir le deuxième titre national. L’aviron bayonnais obtenait la couronne en 1913 devant au SCUF, 31 à 8. Les deux équipes du sud-ouest rêvaient toutes deux d’accrocher le bouclier de Brennus une seconde fois, après tant de temps.
Toulouse, favori de la rencontre, jouait à domicile devant plus de 20 000 aficionados. Il est 14 heures, la foule remplissait les gradins et tribunes, faute de place dans l’enceinte, des spectateurs montaient sur les toits avoisinants, sur les arbres, sur les panneaux publicitaires, nommés panneau-réclame, en ce temps-là. La météo de ce 23 avril était maussade. À l’entrée des compétiteurs, une pluie abondante tombait sans discontinuer jusqu’à la mi-temps. Durant la première période, les équipes s’échangent les possessions, mais à ce jeu Toulouse marque un essai dans le premier quart d’heure. À la suite de plusieurs remises en touches, Henri Galau s’empare du ballon et s’écroulait dans l’en-but adverse. Il ne sera pas transformé, Toulouse mène à la pause 3 à 0.
De retour sur le terrain, Bayonne profite de l’avantage du vent. Les avants de l’Aviron acculent l’adversaire, si bien que le ballon entre dans les buts toulousains, mais Chilo le touchait à temps évitant la marque. Les Basques semblaient accuser le coup, et commettent des fautes. Un coup franc accordé aux Toulousains est face aux poteaux. Malgré le vent contraire, Struxiano dit L’Intraitable réussit le coup de pied et assomme les adversaires. Grâce aux actions défensives de Philippe Struxiano et François Borde entre autres, la marque affiche 6 à 0, plus rien ne sera marqué, en dépit des tentatives acharnées de l’Aviron. « La victoire revient à l’équipe la plus riche en avants de classe, en joueurs rompus à la tactique savante d’un capitaine tel que Struxiano », concluait le journaliste.