Des médias israéliens piratés
Selon le Jérusalem Post, le piratage informatique, dont l’origine est inconnue à ce stade, a duré quelques heures. À la place de la première page du journal, les opérateurs ont mis une image du Centre de recherche nucléaire du Néguev, une installation de développement du plutonium située près de la ville israélienne de Dimona, accompagnée d’un texte disant « Nous sommes près de vous, là où vous ne pensez pas » écrit en anglais et en hébreu. L’opération Stuxnet laisse des traces indélébiles.
Les auteurs de ce nouvel acte de « piratage » n’ont pas encore été identifiés. Aucune organisation n’en a revendiqué la responsabilité. Cependant, si le principal suspect semble l’Iran, il ne faut jamais tirer de conclusion hâtive. D’ailleurs, le Jerusalem Post affirme qu’« il n’est pas clair si les pirates informatiques venaient d’Iran, de partisans iraniens en dehors du pays ou s’ils étaient parrainés par l’État ». Le site internet en anglais du journal, ainsi que le compte Twitter en hébreu du quotidien Maariv affichaient lundi 3 janvier 2022 à 2 heures l’image d’un poing tirant un obus. Celui-ci s’extirpait depuis une bague au doigt exhibant une pierre rouge vers un dôme explosé.
Les théories de la cyberattaque divergent. Cependant, elle opère à la date du deuxième anniversaire de l’assassinat du chef de la Force Al-Qods des gardiens de la révolution iranienne, Qasem Soleimani, par un drone américain à l’aéroport de Bagdad. L’intervention, à laquelle Israël avait reconnu avoir participé en décembre dernier. Selon différentes sources, l’attaque du journal pourrait faire partie d’une vaste opération de renseignement cherchant à influencer les négociations pour la reprise de l’accord nucléaire à Vienne. Le ver informatique Stuxnet découvert en 2010, aurait été conçu pour cibler les centrifugeuses d’enrichissement d’uranium, afin d’en ralentir le programme, connu sous le nom de l’opération « Olympics Games »
C’est la version du président de la société de cyberespionnage Toka et ancien chef du cyberespace des FDI, le général de brigade Yaron Rosen. Selon Rosen l’opération à des fins particulières. « Toute partie des médias en Israël, qu’il s’agisse de la presse, d’internet ou de la télévision, fait partie du mégaphone médiatique qui s’adresse au public israélien… et nous sommes au milieu de discussions nucléaires », ajoutait-il.
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