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Quand les Espagnols crient… leurs loyers trop chers

Tandis que la politique américaine fait chuter les bourses mondiales, un pays qui a souffert voit ses habitants pousser à nouveau un cri de désespoir. La crise du logement en Espagne est telle que dans 40 villes de la péninsule ibérique des milliers de manifestants défilent ce samedi 5 avril 2025. Leurs volontés sont toutes simples : vivre ! Si à Paris les logements vides sont nombreux, rien de comparable à l’Espagne. Des dizaines de milliers de manifestants déambulent dans les rues de Madrid, Valence, Séville, Malaga, Las Palmas de Gran Canaria…

Qui ne rêve pas de louer un appartement cosy, bien situé. Qui ne rêve pas de fonder une faille et d’acquérir sa maison, avec un jardin pour les enfants. Qui ne rêve pas de dormir au chaud, dans un lit sous un toit. Tandis qu’en France certains dorment dehors le long de la verrière de la gare Saint-Jean, à Bordeaux. Tous ou presque. Sauf qu’en Espagne, des milliers et des milliers de personnes ont défilé ce samedi 5 avril 2025.

Au bord de l’agonie

Les Espagnols descendent une fois de plus dans la rue. Ils expriment leurs désarrois face à la crise du logement qui traverse la péninsule. Emplis de colères, de peurs, ils manifestent, car le loyer engloutit la majeure partie du pouvoir d’achat, s’il en reste. Car un projet de vie passe inéluctablement par l’obtention d’un toit. Sans un domicile, pas de projet, pas de sécurité, pas d’autonomie…

Le pays est passé, en construction de logements de 600 000 à 90 000. Depuis la crise de 2008, les constructions de maisons s’effectuent au compte-gouttes. Si bien, que les nouveaux ménages ne peuvent s’envoler, car l’offre et la demande occasionnent la flambée des prix de vente et de location.

Ici, les manifestants protestent contre les prix du logement à Málaga. Des relents de la cohabitation dans une même maison à étages, parents, grands-parents et petits enfants sous le même toit. « Il n’existe aucun pays économiquement avancé […] dans lequel le système de marché produit des logements que les pauvres peuvent se permettre », a écrit l’économiste John Kenneth Galbraith. L’avertissement de la crise de 1992 en Espagne apparaît fin de l’année 2024 comme une prophétie réalisée. (Crédits : García-Santos/El País)

Le même économiste explique à 86 ans que « si vous baissez les salaires, vous augmenterez le chômage ». Les vases communicants entre l’accession à la propriété et la location sont liés. Si le premier se complique, la pénurie atteint le second. « Les données générales ne sont pas très encourageantes : 5,5 millions de foyers sont confrontés à l’exclusion résidentielle », déclare le porte-parole de Provivienda.

Elise Dardut

Épicurienne, je reste une jeune femme à l’aise dans son corps et dans sa tête. Je pense par moi-même, j’agis par moi-même, j’entends les conseils et n’écoute que mon intuition. « Le jour où l’homme aura la malice, la finesse et la subtilité de la femme, il sera le roi du monde… mais ce n’est pas pour demain », me chantait mon grand-père. Il m’a appris que « les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. » (Coco Chanel) Depuis, je m’évertue, pour qui veut bien entendre et écouter, à distiller des graines ici et là, au gré du vent. Un proverbe indien explique que « si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille » Il est temps d’inverser les rôles et admettre l’équité, non ?

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