vendredi, mars 22, 2024
Société

La prison de Draguignan victime d’un code malveillant qui a provoqué des dysfonctionnements électriques graves

Dans la série Mr Robot, le génie en informatique réussit à ouvrir les portes d’une prison. De la fiction à la réalité, bien peu de choses séparent les deux entités. Par des procédés habiles, les portes de la prison dans la série s’étaient ouvertes. Par une clé USB, la maison d’arrêt de Draguignan situé dans le Var, subissait depuis le mercredi 11 janvier 2023 des dysfonctionnements électriques importants. Conséquences directes des difficultés informatiques rencontrées, qui furent tout aussi importante.

Selon Var-Matin, un « virus informatique » aurait provoqué une panne électrique. Si bien que pour surveiller les détenus, la direction a fait appel à des équipes d’interventions en attendant la remise en fonction des caméras. « La direction nous a informés qu’un virus se serait installé dans le système via une clef USB utilisée par un professeur qui donnait un cours à des détenus ce jour-là, confirme Julien André, représentant du personnel CGT au sein de l’établissement pénitentiaire. Rapidement, le système informatique a été coupé pour que le problème ne se propage pas au reste du réseau. Il y avait également des craintes pour l’intégrité du réseau de l’hôpital, puisqu’ils ont des serveurs installés à l’infirmerie. »

Les surveillants ont multiplié les rondes autour de la prison de Draguignan, tandis que la police nationale patrouillait dans le secteur. Des craintes pour l’intégrité du réseau de l’hôpital ont eu lieu, car des serveurs de l’établissement se trouvait installés dans infirmerie. (Crédits : F.Mallory/France 3 Côte d’Azur)

Des renforts venus de la cité phocéenne sont arrivés, avant de repartir le 23 janvier 2023. De son côté, la direction du Centre hospitalier de la Dracénie rapportait, mercredi 18 janvier « que le système informatique de l’hôpital est intact ». Une information confirmée par d’autres agents de la prison. « Oui, il y a eu ce souci, mais, depuis, tout est rentré dans l’ordre », soulignait Didier Di Giovanni, représentant CFDT à la maison d’arrêt. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité ont quitté le pays varois. « Lundi, c’est revenu à la normale », affirmait Julien André délégué CGT. Une enquête serait en cours. Le parquet de Draguignan n’a fait aucune confirmation ni infirmation « pas de communication pour le moment ».

Romuald Pena

Journaliste et curieux de nature, j’aime les mots et ce qu’ils chantent aux oreilles qui les entendent. « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité », assurait Pablo Neruda. Ainsi j’apporte des faits, des faits, encore et toujours des faits, car : « Nous ne pouvons être condamnés à pire, à juger les autres, à être des juges. » (Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau)

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